Bulletin n° 19 (juin 1998)


"Poncelet (1788-1867)"

(99 pages)

Après un résumé de la biographie de Poncelet et une présentation du fonds d’archives, par Claudine Billoux, le n°19 propose 3 études de chercheurs réalisées à partir de ce fonds :

"De l’Ecole polytechnique à Saratoff, les premiers travaux géométriques de Poncelet." par Bruno Belhoste
Dans une étude historique qui s’appuie sur une analyse approfondie du premier manuscrit rédigé par Poncelet en avril 1813, dont " l’intérêt est de révéler une pensée en mouvement ", Bruno Belhoste met à jour les racines et la genèse d’une réflexion qui tendait " à donner aux méthodes de la géométrie synthétique la même généralité que celle de l’analyse ", qui a conduit Poncelet à introduire les cordes imaginaires, et qui a abouti au " Traité des propriétés projectives des figures ".

"La guerre, la captivité et les mathématiques  par Irina et Dmitri Gouzevitch. Les auteurs s’intéressent aux circonstances dans lesquelles le jeune officier captif a entrepris son travail sur la géométrie. Ils apportent une confirmation indiscutable de l’authenticité du manuscrit conservé à la Bibliothèque. Ils évoquent la situation de deux autres ingénieurs français captifs, qui s’adonnèrent aussi aux mathématiques : Pierre Dominique Bazaine et Joseph Marie Gleizes.

" J-V. Poncelet ou le Newton de la mécanique appliquée, quelques réflexions à l’occasion de son cours inédit à la Sorbonne "
par Konstantinos Chatzis
Konstantinos Chatzis souligne la contribution de Poncelet, théoricien, ingénieur, et professeur, au développement d’une science des machines édifiée au confluent de la mécanique théorique et de la mécanique appliquée. Il expose notamment les conceptions de Poncelet sur l’explication de l’élasticité par un " modèle moléculaire ", sur les méthodes à suivre dans les expériences de mécanique…En annexe il donne le résumé du manuscrit conservé par la bibliothèque, rédigé par Morin à partir du cours de Mécanique physique et expérimentale professé par Poncelet à la Sorbonne (hiver 1840-1841)

Dans une courte note rédigée en dernière minute, Dickran Indjoudjian rappelle l’importance du théorême dit des polygones de Poncelet.